Vers Compostelle avec un âne
(du Puy en Velay aux Pyrénées)

Pour tous renseignements sur la vie de Nestor en chemin vers Compostelle, vous pouvez contacter sa patronne Marie qui se une joie de partager avec vous le bonheur qu'elle a eu à cheminer vers Compostelle avec son compagnon à grandes oreilles.Courriel :

Départ le dimanche 13 avril 2003 de la ferme Bel air, à 2 km environ de l’abbaye. Nestor est au pré en liberté. Moi au gîte de la ferme. Je porte 1,5 kg de granulés de chez moi. Deux petites poignées chaque soir. Cela suffit. Un âne est très rustique et il doit en principe se nourrir de l’herbe du chemin. Il faut gérer les pauses dans la journée, et trouver suffisamment d’herbe la nuit. Partir à cette époque m’assure d’avoir de l’herbe, même dans la castille.
13 avril : Bel air - Montbonnet : 19 km
Bivouac sur le terrain municipal (clôturé) du village. Nestor en liberté, (les vaches n’étaient pas encore dehors). Fontaine à coté (eau potable).
14 avril : Montbonnet- St Privat d’Allier- Monistrol d’Allier : 15 km
Petite étape due à une erreur de trajectoire dès la sortie de Montbonnet. Du coup, grand détour sous des rafales de vent de 120 km/h ce jour là !
Gîte La Tsabonne. Nestor est en liberté dans un pré plein d’herbe à 30 m du gîte.
15 avril : Monistrol d’Allier – Saugues - Le Falzet : 23 km
A éviter pour le camping. J’ai plus ou moins squatté un pré, avec Nestor à l’attache. L’herbe n’ayant pas repoussé, les agriculteurs ne voulaient pas trop que je mette mon âne. Inutile de dire que c’est la seule fois ou j’ai campé un peu en me cachant. A ne pas faire !
16 avril : Le Falzet – Le Sauvage – St Alban sur Limagnole – Grazières-Mages : 25 km
Bivouac dans un jardin d’une maison utilisée que l’été. J’ai demandé à un homme à l’entrée du village. Fontaine eau potable 50 m plus bas. Nestor à l’attache.
17 avril : Grazières – Aumont-Aubrac – Les quatre chemins : 25 km
Café chez Régine : hors du temps, à réserver aux pèlerins à l’esprit ouvert ! Excellente soirée avec les gens du cru ! Nestor en liberté dans le pré des caravanes. Je crois qu’il est possible de dormir dans la caravane. Sinon, chambres chez Régine et repas.
18 avril : les 4 chemins – Nasbinals – Aubrac : 25 km
Traversée du plateau magique, sous un temps superbe…
Gîte Royal Aubrac. Nestor est attaché derrière le grand complexe.

19 avril : Aubrac – St Chély d’Aubrac – Espalion : 30 km
Etape magnifique, mais trop dure physiquement. Il est préférable de s’arrêter à St Côme d’Olt, car le dénivelé de la journée est très important ! La remontée sur Espalion est hyper dure en fin de journée. Passage tendu à l’arrivée pour Nestor (chemin étroit bordé de barbelés, escalier trop pentu en angle droit avec un saut à l’arrivée, pas facile).
Camping Le roc de l’arche. Nestor attaché près de la tente, un peu à l’extérieur des emplacements. Très bien. Accueil sympa.

20 avril : Espalion – Estaing : 12 km
Petite étape de récupération.
Gîte d’étape communal dans l’ancienne chapelle. Galère pour trouver un pré pour Nestor. Finalement, on me signale dans le village un propriétaire de chevaux (je ne me rappelle plus son nom) me prête très gentiment un pré, à la sortie du village. C’est dimanche de Pâques aujourd’hui, et les périgourdins présents au gîte m’offriront œufs de paques et super soupe à l’oignon !
21 avril : Estaing – Golinhac – Espeyrac : 24 km
Bivouac sur le terrain municipal pentu, à coté du cimetière et de la petite station d’épuration. Ruisseau à côté. Eau au cimetière. Nestor attaché. Rencontre avec Luce, géniale, je l’avais croisé brièvement au Falzet le troisième jour. Elle nous avait pris en photo. Luce, infirmière, cheveux gris et grands yeux bleus, et un rire à faire rire les plus coincés !!!
22 avril : Espeyrac – Conques : 15 km
Il régnait une atmosphère de joie ce matin là, où les pèlerins convergeaient vers Conques… C’était génial !
Abbaye Ste Foy. Nestor accueilli à bras ouverts par les hospitaliers. Ils m’ouvrent les caves pour faire passer Nestor dans les jardins de l’abbaye. A l’attache à coté de la chèvre ! J’ai dormi à l’abbaye.
23 avril : Conques – Livignac le Haut : 25 km
Camping Beau rivage. Nestor attaché sur les bords du lot, ou l’herbe est belle ! Bon accueil. Premier coup de speed de Nestor, qui attaché dans l’herbe, mais ne voyant pas ma tente, se cabre et braie, tant et si bien, que pour préserver la tranquillité des campeur, je devrais l’attacher près de la tente. Le mieux est de planter la tente le soir au bord du lot. On commence a avoir de l’entraînement, car cette première semaine est vraiment physique.. Ah les grimpettes auvergnates, je m’en souviendrais !!! Pourtant, j’ai arpenté les Pyrénées.
24 avril : Livignac le Haut – Figeac : 25,5 km
On a quitté les splendeurs de l’Auvergne, et cette étape ne paraît vraiment pas belle ! Sur le bord de la route, j’achète un peu d’orge et d’avoine.
Gîte Chez Sylviane : super accueil, superbe jardin. Nestor est attaché au jardin, puis au pré derrière chez Sylviane, ou il y a plein d’herbe. Sylviane est adorable.
25 avril : journée de repos chez Sylviane
Je fais ferrer Nestor des antérieurs, vu qu’il souffre sur les cailloux. Merci à Sylviane et au maréchal ferrant, qui s’est déplacé en urgence. Rencontre avec J. Clouteau ! Je suis très heureuse, car c’est quand même « à cause » de lui que j’ai osé partir avec Nestor !
26 avril : Figeac – Gréalou : 21 km (sous une pluie battante).
Je m’arrête à Gréalou, parce que nous sommes trempés. Hôtel sordide et accueil affreux ! Nestor est attaché sur un terrain au dessus de l’hôtel. Eviter de s’arrêter là ! Pas de chauffage pour faire sécher ses affaires, et 45 euros pour la chambre et le repas du soir (sans petit déjeuner car je partais tôt le lendemain). Heureusement que je ferai connaissance avec Bernard et Fanny, super sympas.
27 avril : Gréalou – cajarc – Limogne en Quercy : 28 km
Le beau temps est revenu.
Gîte d’étape, accueil incroyable de l’hospitalière, qui me donnera 6 œufs de ses poules, une salade du jardin et deux cabécous pour mon repas !! Ils ont un pré pour les chevaux, mais il n’y a pas d’herbe à manger dedans. J’attacherai Nestor sous les fenêtres du gîte, où il grignotera le talus !
28 avril : Limogne en Quercy –Varaire – Laburgade : 28 km
Gîte chez Latour. Ils ont des chevaux. Nestor est dans la carrière avec du foin. Je dors dans un box car le gîte est plein. Accueil très sympa. Possibilité d’acheter de l’orge. Me laisse prendre la douche au gîte. Bernard et Fanny m’invitent à manger au gîte. Excellent cassoulet maison !
29 avril : Laburgade – L’hospitalet – Lascabannes : 25 km (hors GR)
J’ai choisi d’éviter Cahors, donc j’ai coupé hors GR pour rejoindre l’Hospitalet. Il y a la traversée de la N20, délicate. Gîte d’étape. Nestor au pré dans le jardin du presbytère. Bivouac à coté de lui. Super accueil de mme Maupoux, la responsable. Retrouvailles avec Luce, perdue de vue depuis 5 jours. Génial !
30 avril : Lascabanes – Montcuq – Lauzerte : 27 km
Chambres d’hôtes « le moulin de Tauran ». Une fois n’est pas coutume ! Superbe propriété, hors GR à 2,5 km. Gîte restauré avec beaucoup de goût, cuisine excellente et accueil très sympa. Exceptionnellement, et parce que j’ai Nestor, il me donne l’autorisation de bivouaquer dans le jardin . Nestor est en liberté dans un pré avec les oies, à côté de leurs ânes.
1 Mai : Lauzerte – Moissac : 25 km
Etape très goudronnée, avec une arrivée sur Moissac assez pénible. Le truc chouette : avant la descente sur Moissac, on a deviné pour la première fois les Pyrénées ! Joie ! C’est encore loin, mais on s’approche tout doucement. Gîte d’étape du Carmel. L’adorable Pauline me laisse attacher Nestor dans un jardin au dessus du Carmel. Il y est très bien. Je dors au Carmel, avec Luce, retrouvée avec bonheur sur cette étape.
2 mai : Moissac – Auvillar : 19 km
Je dois récupérer une amie à Lectoure dimanche, donc je rétrécie les étapes ! Auvillar est l’un des plus beaux villages que j’ai vu… Ne serait-ce Golfech à côté…
Gîte d’étape en bas du village. J’ai pu bivouaquer et attacher Nestor dans le jardin attenant au gîte.
3 mai : Auvillar – Miradoux : 16 km
Etape à La Pause Verte, chez Thérèse, une femme au très grand cœur ! Nestor au jardin, dans un immense pré clôturé gavé d’herbe. Il s’est musclé, affiné, mais il est toujours rond et en super forme ! Ce soir chez Thérèse, je suis avec Daniel et Odile, deux pèlerins qui feront partie des rencontres très importantes pour moi sur ce chemin.
4 mai : Miradoux – Lectoure : 18 km
Le gîte d’étape est tristounet. Nestor au pré à un km plus bas (se renseigner à l’office du tourisme). Plein d’herbe. Je quitte Odile et Daniel, on pense se revoir très vite !
5 mai : Lectoure – Le Baradieu : 21 km
Luce va plus loin que nous aujourd’hui. On pense se revoir dans quelques temps.
Bivouc au lac de Bousquetara. Cela devait être paradisiaque, cela fut un enfer d’eau ! 80 mm d’eau dans la nuit, les sardines de la tente qui ne tenaient plus, Nestor congelé qui n’a pas mangé, les affaires trempées !!! Inauguration réussie pour Maud dont c’était la première nuit !
6 mai : Le Baradieu – Comdom : 5 km
Devant la mine pitoyable de Nestor et la nôtre, nous mettons Nestor au repos au Club de l’Etrier Comdommois. Box, paille sèche et foin. Des cousins viennent nous chercher : feu de cheminée, lessive, bain et bonne chère !
7 mai : Comdon – Montréal du Gers : 21 km
Chambre d’hôtes chez Marie Pierre et Guy. Accueil super sympa. Nestor attaché, dormons dans une caravane. Soirée en famille, franche rigolade.
8 mai : Montréal du Gers – Eauze – Sauboires : 24 km
Chambres d’hôtes chez M. Couitti. Nestor attaché au jardin, très bien. Nous en chambre. Ce jour là, il parait que mes beaux parents, habitant Bazas en gironde, avaient pris leur journée pour me faire une surprise. Ils ont écumé le GR, demandé à tout le monde s’ils avaient vu 2 filles et un âne, sont allés au gîte à Sauboire.. On ne les a pas vu ! J’ai rencontré des pèlerins le lendemain qui m’en ont parlé !
9 mai : Sauboires – Nogaro – Lanne-Soubiran : 21 km
En chemin ce matin, faisons la connaissance de Francis et Jean, deux amis de 65 ans. Un humour caustique, ils nous plaisent de suite et nous faisons étape ensemble. Du coup, ils nous « entraînent » dans la chambre d’hôtes qu’ils ont réservé, et on se laisse faiblement faire ! Le budget oublié, je veux en profiter à fond, à fond !!! On passera une chouette soirée à la chambre d’hôtes Maison Labarbe. On fera la connaissance de Georges et Geneviève, qu’on suivra jusqu’au bout, sans approfondir la connaissance, car ils courent toujours après un lit en gîte ! Donc on se verra pratiquement tous les jours jusqu’à Compostelle, mais on n’aura jamais l’occasion de discuter vraiment ! La soirée chez Pierre (corse) et Monique est géante. Francis et jean mettent une ambiance de fou avec leurs histoires. Le vin est bon, la table aussi, et Nestor est dans un pré en liberté avec de l’herbe jusqu’au oreilles. Ils nous ont permis de planter la tente, vu notre budget.
10 mai : Lanne Soubiran – Aire sur l’Adour : 21 km
Arrêt obligatoire car je dois faire passer la visite vétérinaire de contrôle à Nestor. En fait, il faut obligatoirement la passer dans le département où l’on franchit la frontière, donc les Pyrénées-Atlantiques. Et Aire sur l’Adour, c’est encore les landes. Je fais l’ignorante, et je ne serai jamais contrôlée ! Il faut ensuite envoyer le certificat vétérinaire à la DSV de Pau, qui doit renvoyer le certificat de bonne santé en poste restante à Saint-Jean-Pied-de-Port. Tout un bazar (la poste française est en grève), et nous avons prévu d’être à Saint Jean dans 6 jours…
Arrêt au camping près de l’Adour. Accueil très sympa. On se met au fond pour ne pas gêner. Cette étape n’est que goudron, et c’est monotone mais j’étais prévenue, j’ai habité dans les Pyrénées durant 5 ans, et je faisais la route Pau bordeaux régulièrement. Bref, on a hâte d’arriver en montagne. Heureusement, le Camino est plein de petites surprises magique qui enjolivent les étapes : les arrêts surprises avec boissons fraîches dans une glacière, gâteau maison pour pèlerin en mal de douceur. Tant de gens que nous ne voyons pas mais qui nous portent au bout de notre chemin d’étoiles, au bout de notre rêve. Luce, Daniel et Odile nous laissent dès qu’ils le peuvent des petits mots d’encouragement et d’amitié...
11 mai : Aire sur l’Adour – Arzacq : 32 km
A part le lac ce matin, longé en tout début de matinée, et où nous avons vu deux chevreuils jouer à se battre, le reste de l’étape n’est franchement pas sympa. Heureusement, on commence vraiment à deviner les Pyrénées, avant que la brume de chaleur ne nous les cache.
Gîte d’étape de mme Croharé. Nestor est attaché au jardin, câliné par la petite voisine ! Maud qui connaît le coin, a une amie qui habite au village. Celle-ci me fera cadeau de 2 kg d’orge. Les chambres sont sympas, et les propriétaires très accueillant. Nestor est attaché dans le pré derrière. Je l’ai attaché à son piquet, je le retrouverai demain matin collé au réfectoire, m’attendant sagement ! J’avais mal planté son piquet ! Les parents de Maud sont là, ils nous offrent le restaurant ! J’ai vu sur le cahier du gîte que Daniel et Odile étaient là il y a deux jours. On a des nouvelles de temps en temps par téléphone.
12 mai : Arzacq – Pomps : 21 km
Gite d’étape communal. Nestor attaché sur place. Le gîte est une ancienne salle de sport. La cuisine est la salle elle-même, vous pouvez y manger à 200 !!! il y a un algeco pour dormir (il y fait très chaud), ou les anciens vestiaires avec les douches !!! Bon certes, c’est vétuste, mais nous y avons passé une super soirée. On avait préparé à manger pour Francis et Jean, qui faisaient une grosse étape de 38 km. La dame qui tient la petite épicerie nous ayant vendu de la daube maison, on s’est fait un festin bien arrosé !! (ben oui, c’est dur d’être sobre sur le Camino, et puis en tant que compagne de viticulteur, j’avoue, j’aime le vin rouge !). Nestor se fera ferrer des 4 pieds cette fois ci. En effet, il commence à souffrir des postérieurs. Le maréchal ferrant, se déplace et me ferre nestor. Il me met 5 cônes de tungstène sur chaque fer pour limiter l’usure, et les glissades sur le goudron. Il pense que la ferrure tiendra au moins 600 km, ce qui fait que je n’aurais qu’une fois à referrer en Espagne. En fait, j’arriverai à Santiago avec ces fers.
13 mai : Pomps – Arthez de Bearn - Sauvelade : 28 km
Ancien monastère de Sauvelade. La personne qui s’en occupe, charmante, me demande d’attacher Nestor dans le champs plein d’herbe, non fauché. Je commence par refuser, gênée (« un pèlerin ne refuse jamais ! »), et puis devant son insistance, je cède. Nestor sera donc comme un roi. Le lieu est beau ! Rencontre avec Pierre-Henri, aumônier, avec qui nous ferons par la suite pas mal de km.
14 mai : Sauvelade – Navarrenx – Lichos
Chambre d’hôte de mme Croharé. Nestor est attaché au jardin, câliné par la petite voisine ! Les chambres sont sympas, et les propriétaires très accueillants. Nous retrouvons nos deux supers lascars Francis et Jean. Soirée rigolade de nouveau ! Avant d’arriver à Lichos, nous sommes photographiés par un professionnel, qui est en train d’écumer les Pyrénées atlantique pour faire les photos d’un futur livre sur Compostelle. Comme il n’a pas d’âne, bien sûr, il saute sur l’occasion. OK, mais à condition qu’il m’envoie la photo et que tout le groupe (Francis, jean et Maud) soit sur la photo !!. On rigole bien à faire des poses. Nestor marche toujours trop vite pour qu’il puisse nous prendre, ce qui fait que nous recommencerons 4 fois le petit jeu !!!
15 mai : Lichos – Aroue – Ostabat : 28 km
Cette journée sera l’une des plus belles du voyage. Le temps est superbe, le Pays Basque grandiose.. C’est d’une beauté… Les grimpettes s’enchaînent, féroces parfois, mais depuis l’auvergne, rien ne nous fait peur !!! Le point de vue à la chapelle de Soyarca nous laisse sans voix, Maud et moi, qui pourtant connaissons très bien le pays. L’arrivée au gîte d’Ostabat se fait après le passage d’un chemin creux recouvert d’une tonnelle de verdure.. C’est fabuleux. L’accueil au gîte sera identique à la journée : haut en couleur. Nestor est fêté par les pèlerins à son arrivée (nous faisons connaissance de Marco et son épouse asiatique Nuï, , qui sera amoureuse de Nestor dès la première seconde, d’Albert à la belle barbe blanche. . . Nous revoyons également Georges et Geneviève. Mr Etcheparreborde, gérant du gîte, accueille les pèlerins avec l’apéro (patxaran et moscatel), c’est vraiment sympa, et je ne refuserai pas de goûter aux deux !!! Nestor est logé dans un pré de …10 hectares, à côté du gîte. Il n’en fera pas le tour, bien trop inquiet que je l’abandonne. Le lendemain, chaque pèlerin repart avec un œuf, cadeau de Mr Etcheparreborde... Génial ! On s’approche sérieusement de l’Espagne, que j’appréhende un peu…
16 mai : Ostabat – Saint-Jean-Pied-de-port : 23 km
Devant le refus d’une personne recevant habituellement les chevaux, nous sommes obligés de nous rabattre sur une aire naturelle de camping à La Magdeleine, 1,5 km avant Saint Jean. L’aire est très bien, l’accueil des quelques vacanciers très sympa. Il pleut cet après midi, et nous nous réfugions à l’abri dans les toilettes !!! J’ai une tendinite qui me fait souffrir depuis 5 jours, et qui me lancent sérieusement aujourd’hui. Je n’ai pas assez bu d’eau pendant mes étapes, et je le paye. Amis pèlerins, dès le premier jours, et jusqu’au dernier, buvez au moins 3 litre pendant l’étape et deux litres après. C’est le meilleur remède ! Nestor est attaché à un arbre, il y a plein d’herbe. La pluie s’arrêtera vers 17 heures. Nous prenons les sacoches de Nestor pour essayer de les faire recoudre, mais l’unique cordonnier de Saint-Jean refusera. J’en ai une en super mauvais état, déchirée par le poids et les barbelés.. Nous nous allégeons de quelques kg de plus, d’affaires chaudes que nous renvoyons par la poste.
17 mai : St Jean pied de port – Huntto (Honto) : 5 km
Grasse matinée au camping. On flemmarde, on se fait un bon petit déjeuner. On écrit du courrier, lave la lessive. Nestor se repose lui aussi. Il fait beau, c’est bon de ne rien faire !!! On quittera le camping vers 4 h pour attaquer la montée raide, très raide, vers Huntto. Quitter St Jean n’est pas facile : nous sommes assailli par les touristes voulant prendre des photos. Nestor est stoïque sous l’avalanche de caresses et de gens qui lui tripatouillent les oreilles... Arrivée à Huntto, où je serai très déçue de l’accueil. Mme Ourtiague a oublié de sourire, celle qui sert au repas, c’est pire. Nous sommes au moins 40 à table. Le seul sourire sera quand nous irons payer.. Nestor en liberté dans le champ. Nous apprenons qu’un âne est parti d’ici hier.. Le paysage est grandiose.