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L'église Saint-Jacques apparaît dans les textes vers la fin du XIIeme siècle. Elle est pour la première fois mentionnée dans une bulle du pape Urbain II, en 1185, année où elle est placée avec l'établissement bénédictin de Saint-Martin sous la protection de la papauté. Elle ne possédait alors que le rang de "chapelle", et l'initiative de sa fondation releva certainement de ces moines Bénédictins installés dans la vallée du Caudeau (milieu du XIIeme siècle). |
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Sa position topographique dans la paroisse, à proximité du bourg castral, en bordure de la voie qui reliait le château à l'église paroissiale éclaire les motifs de sa fondation (le château était à l'emplacement des quais actuels). Les Bénédictins du prieuré de Saint-Martin, détenteurs des fonctions curiales, souhaitaient d'une part probablement contrôler au travers de ce sanctuaire la vie religieuse de l'agglomération naissante, et d'autre part se rapprocher du château. Par là même ils enrayèrent toute tentative à une nouvelle formation paroissiale urbaine de s'implanter.
L'édification de la chapelle Saint-Jacques, dans le courant de la seconde moitié du XIIeme siècle, eut aussi probablement pour origine le besoin de créer un édifice apte à satisfaire l'accueil spirituel des pèlerins se rendant à Compostelle. Son patronage le rappelle. Pour les pèlerins venant de l'Angoumois ou du Limousin, et qui passaient par Périgueux, il s'offrait en effet plusieurs solutions :
- poursuivre par la vallée de l'Isle vers Bordeaux et le littoral landais, ou prendre vers Bergerac pour atteindre Bordeaux par la vallée de la Dordogne,
- piquer plein sud vers la barrière pyrénéenne, par l'Agenais et le Gers. Périgueux, Bergerac pouvait être atteint en deux jours de marche.
Source : http://www.ville-bergerac.fr/EspCulture/costi/csite.htm |
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